A propos de « Médée et Jason »
« On entend quand même beaucoup de belle musique, parce que les concepteurs sont allés chercher des extraits de tragédies de Rameau, Lully, de la Médée de Charpentier, forcément, et du Médée et Jason de François-Joseph Salomon (1713). Et parce que les chanteurs sont des interprètes habitués de ce répertoire. Sauf peut-être Flannan Obé, qu’on associe davantage à l’opérette, mais dont l’aisance dans l’aigu justifierait qu’on lui confie des rôles de haute-contre dans les divertissements, à défaut des héros.
Ingrid Perruche, qu’on a entendue superbe dans Lully dirigé par Christophe Rousset, est une Créuse niaise à souhait, mais il lui est du moins permis de joindre sa voix à celle d’Eugénie Lefebvre pour un charmant duo, ladite Eugénie Lefebvre se voyant confier la magnifique déploration de Jason qui conclut (presque) le spectacle sur une note grandiose. Matthieu Lécroart est un Créon qui sucre les fraises, mais glorieusement en voix. Quant à Lucile Richardot, on ne peut que redire toute l’admiration qu’inspire sa prestation. »
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